7 mai 2012 – 7 mai 2017, 5 ans déjà sans Jules François Bocandé

Meilleur buteur du championnat français en 1986 avec Metz, Jules François Bocandé est décédé, lundi 7 mai 2012 dans cette même ville. En ce jour anniversaire de sa disparition, footempo.com se souvient du Héros de tout un peuple, pardon…de tout un continent.

Pour comprendre qui est Jules François Bocandé, il faut revenir le 10 août 1980. Son club, le Casasport, affronte en finale de Coupe du Sénégal l’ASC Jeanne d’Arc, à Dakar. Pas besoin de revenir sur les faits, mais juste se souvenir de l’accrochage entre Jules François Bocandé et l’arbitre, qui a fait retirer un penalty imaginaire, finalement marqué par Jeanne d’Arc.

« Suspendu à vie » , Bocandé exporte ses dreadlocks en Europe. En 1986, il devient meilleur buteur de D1 avec Metz, puis fait partie du triomphe contre le FC Barcelone. Par la suite, il se loupe au PSG, mais cartonne à Nice, où il claque 36 buts en 61 matchs. Forcément, le Sénégal se dit que ce serait bien de le réintégrer. Bien pensé. En 1986, Bocandé claque un hat-trick face au Zimbabwe, permettant au Sénégal de retrouver la CAN après dix-huit ans d’absence.

Jules Bocandé était l’une de ces stars qui a marqué vraiment époque époque. Il nous a quittés 7 mai 2012, à l’âge de 53 ans.

Footempo.com vous relate quelques témoignages de certains de ses amis et proches.

De passage à Zigunchors, Chambeshi, l’ancien ailier international zambien avait salué la mémoire de l’ancien capitaine des Lions:

« Je ne peux pas manquer de saluer la mémoire de ce grand footballeur africain qui était Jules Bocandé. J’ai joué dans sa ville natale, et lors de son passage en pleine CAN, il avait pris le temps de venir nous saluer avec une grande simplicité…C’est vraiment quelqu’un de très sympa et très accessible. Alors que nous sommes des footballeurs peu connus, lui était connu à travers le monde, mais ça ne l’avait pas empêché de venir nous saluer et c’était vraiment la grande classe »

Joël Muller (ancien entraîneur du FC Metz, président de l’Unecatef) : « Jules avait toujours le sourire »

« Jules était un garçon remarquable. Comme joueur, quand il est arrivé, il a permis au FC Metz de prendre une autre dimension au niveau de ses qualités mais aussi quand il enflammait le public et Saint-Symphorien. Il était d’une grande amabilité, disponibilité, il avait toujours le sourire. Il n’était jamais triste, ne critiquait pas, avait beaucoup d’humanisme. Il avait bien servi son pays après avoir servi le FC Metz. Il avait été sélectionneur adjoint et s’était occupé d’un club en Casamance. C’était un des grands joueurs que le FC Metz a connu aussi bien au niveau du talent que de la personnalité, du caractère. Il était très charmant et aimait bien la vie. Malheureusement elle l’a quitté très tôt. Je retiendrai du garçon, ce talent, cet attaquant hors norme et également l’homme agréable, intéressant, collectif. Par exemple, quand il a signé au PSG, je m’occupais du centre de formation. On était parti jouer avec l’équipe réserve et en rentrant au centre avec les joueurs, Jules Bocandé, qui était venu jouer avec le PSG, nous attendait à 22 ou 23 h, au printemps ou en été. Simplement pour se baigner dans l’ambiance, voir les jeunes de l’équipe, leur dire quelques mots et voir le coach. Je n’étais pas étonné de voir un garçon qui avait pris une autre dimension en allant à Paris venir discuter quelques minutes avec les jeunes du FC Metz. Je pense qu’il avait gardé du FC Metz un souvenir inoubliable ».

René Marsiglia (entraîneur de Nice) :

« J’ai joué pratiquement trois ans avec lui. C’était un joueur fantasque. Très généreux dans la vie et avec un côté farfelu. Il faisait ce que les joueurs de grand talent peuvent faire. C’est un garçon que j’avais plusieurs fois par mois. C’était un bon équipier, un très bon copain car je ne peux pas dire que c’était un ami. Je pense à ses enfants, à sa famille ».

Carlo Molinari : « Quelqu’un de bien »

« Avec lui, j’ai toujours entretenu une relation affectueuse. C’est bien simple, il disait que j’étais son père.
Jules était un garçon très attachant. C’est un Grenat de cœur qui s’en va, qui a vraiment marqué l’histoire du club. C’était, en dehors d’être un grand joueur, quelqu’un de « bon » et quelqu’un de bien ».